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La leptospirose

 

La leptospirose est une maladie infectieuse due à une bactérie, le leptospire. Elle est un peu méconnue, et pourtant, elle existe depuis très longtemps et elle est en augmentation, partout en France, C’est une maladie transmissible à l’Homme (zoonose) que l’on appelle parfois la maladie des égoutiers, et elle peut être mortelle. D’ailleurs, les pompiers sont vaccinés pour s’en protéger.

 

Comment se transmet la leptospirose ?

La leptospirose est provoquée par des bactéries microscopiques, qui sont présentes dans l’environnement : les principaux réservoirs sont les rats, mais aussi les ragondins, les hérissons, les sangliers et les animaux d’élevage. Ces animaux sont porteurs de la bactérie, mais ils ne sont pas malades. Les bactéries sont présentes dans leurs reins et se multiplient, avant de passer dans les urines. Les animaux porteurs déposent alors les bactéries partout où ils urinent, et celles-ci survivent lorsqu’il y a de l’eau (flaques, fossés, rives des rivières, étangs, mares, etc.). Elles peuvent ensuite contaminer tout type de chien.

Lors des promenades, en présence d’eau souillée (mare, berges de rivières, fossés, etc.) les chiens pataugent et reniflent : ils peuvent ainsi rentrer en contact avec les leptospires, qui pénètrent à travers la peau, les babines et les coussinets.

 

La bactérie responsable de la leptospirose

L’agent responsable de la leptospirose est Leptospira interrogans. Les leptospires sont une grande famille qui comporte de nombreuses souches différentes. Toutes sont potentiellement pathogènes pour les chiens et les hommes.

 

Les signes cliniques

Dans un premier temps, une semaine environ, le chien ne présente pas de symptômes : c’est l’incubation. Ensuite, une fatigue, un manque d’appétit et parfois, des vomissements ou de la fièvre peuvent apparaitre. Dans certains cas, l’évolution est très rapide et les symptômes très peu visibles.

Les premiers signes observés doivent motiver une consultation vétérinaire en urgence. En effet, les leptospires s’attaquent aux reins et/ou au foie des chiens, et les rendent gravement malades. Parfois, une gastroentérite et une jaunisse apparaissent. Des problèmes de coagulation (hémorragies, saignements) et des difficultés à respirer peuvent aussi être observés. Dans certains cas, la mort peut survenir en quelques jours, y compris chez des chiots très jeunes, ou chez des adultes en pleine forme. Dans d’autres cas, des atteintes des yeux ou des avortements se produisent.

 

Comment le vétérinaire peut-il diagnostiquer la maladie ?

Le vétérinaire examine consciencieusement le chien pour repérer les principales anomalies (fièvre, déshydratation, douleur abdominale, etc.) et procède le plus souvent à une prise de sang et à des analyses qui permettent de confirmer l’infection par des leptospires. La mise en place rapide d’un traitement adapté est déterminante : des perfusions et des antibiotiques sont en général nécessaire. Malgré des soins lourds, la moitié des chiens atteints succombe. De plus, comme la leptospirose est une zoonose et qu’elle peut être transmise à l’homme, le vétérinaire peut vous conseiller de prendre contact avec votre médecin traitant et de lui parler de la leptospirose.

 

Prévention

L’un des moyens de prévenir la contamination par les leptospires est d’interdire à votre chien l’accès aux zones humides susceptibles d’être visitées par les animaux vecteurs (rongeurs, hérissons, bétail, etc.). Le contrôle de ces populations, notamment à proximité des fossés, des sous-bois, des prairies humides ou des berges d’étangs,  constitue aussi un moyen efficace mais difficile à mettre en œuvre.

La vaccination contre la leptospirose se pratique chez les chiens en bonne santé. La primovaccination s’effectue sous forme de deux injections pratiquées à quelques semaines d’intervalle. Elle est en général bien tolérée. Ensuite, un rappel annuel est suffisant.

Si des traitements énergiques, impliquant notamment des antibiotiques, peuvent permettre de guérir une partie des chiens touchés, environ un sur deux décède ou garde des séquelles telles qu’une insuffisance rénale chronique. De plus, la vaccination évite ou limite dans la plupart des cas le risque de contagion, aux autres animaux comme aux membres de la famille.