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Quelle litière pour mon cheval ?
Pour les chevaux qui passent la plus grande partie de leur temps au box, le choix de la litière est primordial.
Trois critères sont à prendre en compte :
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Economique : les prix varient énormément selon le type de litière, la région et les quantités demandées.
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Sanitaire : cheval sujet aux coliques, emphysémateux, allergique, aux pieds sensibles…
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Pratique : possibilité de stockage de la litière et de valorisation du fumier, temps passé à l’entretien pour vous, temps passé au box pour le cheval…
Quelles sont les qualités d'une "bonne" litière ?
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Elle doit être confortable. On dispose en général la litière sur une couche d’une vingtaine de centimètres d’épaisseur. Plus la litière est épaisse et plus elle est confortable. Mais cela coûte plus cher…
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Elle doit rester propre et sèche. Les crottins sont ramassés une à deux fois par jour. Le « gâteau » (partie de la litière qui absorbe les liquides au contact du sol et forme une croûte dure) est éliminé une fois par semaine par grattage. Un sol en pente et/ou la pose de dalles drainantes de box permettent d’obtenir un gâteau suffisamment sec.
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Elle doit être absorbante. Cela évite que le cheval n’ait les pieds dans l’humidité en permanence.
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Elle doit être facile à stocker et à manipuler. Les litières sont généralement présentées en sac ou en balle de 25 à 30 kg. Pour limiter les frais de livraison, il est plus intéressant de faire livrer de grandes quantités. Il faut donc disposer d’un lieu de stockage important, à l’abri de l’humidité.
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Elle ne doit pas produire une quantité de déchets trop importante. Le stockage et l’élimination du fumier sont importants à prendre en considération. Le fumier peut être proposé aux champignonnistes, aux maraîchers, aux horticulteurs de votre région. Selon la fréquence d’écoulement, il doit être stocké plus ou moins longtemps.
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Elle ne doit pas nuire à la santé du cheval.
Quelles sont les possibilités?
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La litière de paille est la plus souvent utilisée. Il s’agit des tiges de céréales (blé, seigle, orge ou avoine) coupées, débarrassées de leurs grains et séchées. Elle est confortable, absorbante, assez peu coûteuse. Elle est comestible et sert de lest dans l’alimentation du cheval, ce qui améliore le transit intestinal, surtout si les tiges sont longues et fines, et comble son besoin de grignoter toute la journée. Mais elle présente plusieurs inconvénients :
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Il est de plus en plus difficile de trouver de la paille non traitée ; les produits phytosanitaires épandus sur les céréales sont responsables de troubles digestifs si le cheval en consomme de grandes quantités, voire d’allergie.
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La paille a tendance à dégager beaucoup de poussière et ne convient pas aux chevaux souffrant de troubles respiratoires.
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Les brins de pailles sont aujourd’hui coupés plus court qu’autrefois. Les tiges sont ainsi plus faciles à manger et le cheval risque des coliques par excès alimentaire.
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La paille est souvent présentée en énormes balles rondes dont le milieu moisit facilement, et elle produit un fumier abondant…
Certains fabricants proposent désormais de la « paille broyée » dont les tiges sont courtes et traitées pour que le cheval ne les mange pas.
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La litière de lin est souvent utilisée dans les écuries de courses, seule ou en mélange avec des copeaux de bois ou en sous-couche d’une litière de paille. Produite à partir de la tige centrale ligneuse de la plante, elle est 100% naturelle, très absorbante et non poussiéreuse. Elle produit un faible volume de déchets et le fumier obtenu est de très bonne qualité. Elle est facile à entretenir : il suffit de l’aérer tous les jours pour lui garder ses propriétés absorbantes. Présentée en sac, elle est facile à stocker et non inflammable. Elle convient particulièrement aux chevaux qui ne sont rentrés au box que la nuit. Mais elle est relativement onéreuse.
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La litière de chanvre (tiges issues d’un chanvre non narcotique !) possède des propriétés proches de la litière de lin : bonnes capacités d’absorption, confortable, non poussiéreuse et facile à stocker. Mais elle présente deux inconvénients majeurs : son coût élevé et son appétence. Pour empêcher le cheval d’en manger trop, il faut veiller à lui fournir au râtelier une quantité suffisante de paille ou de foin (5 à 8 k/jour) ou arroser la litière d’une eau légèrement vinaigrée. Elle a également tendance à noircir.
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Les copeaux de bois forment une litière saine, isolante et incomestible. Non poussiéreux, ils peuvent être utilisés pour les chevaux qui souffrent de problèmes respiratoires. Il est possible de les récupérer directement dans une scierie ou une menuiserie, s’ils sont assez gros, dépoussiérés, non traités et non vernis ; ils sont alors très peu onéreux, voire gratuits. Mais ils sont moins confortables que les autres litières (pour les assouplir, on peut les arroser d’une solution d’eau crésylée à 1 p. 1000) et noircissent au contact de l’urine. Enfin, quelques chevaux ont développé une allergie à certaines essences de bois. On évitera en revanche la sciure de bois dont les particules fines engendrent de la poussière.
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La litière de tourbe est composée de végétaux décomposés. Elle est confortable, très absorbante, anallergique, non poussiéreuse et incomestible. Comme la litière de lin, elle convient particulièrement aux chevaux qui ne sont rentrés au box que la nuit. Mais c’est un mauvais isolant thermique (la litière reste froide) et elle est difficile à entretenir (le ratissage est particulièrement pénible). Elle a également tendance à coller à la robe du cheval, surtout s’il est mouillé. De plus, seules quelques coopératives en proposent à la vente.
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La litière de papier est composée de papier journal déchiqueté en lanière. Attention de bien vérifier que l’encre du papier ne contient pas de plomb, sinon le cheval risque de déclencher des allergies graves. La litière est absorbante, non poussiéreuse et incomestible. Mais elle reste humide (et glissante !) après l’absorption des urines et surtout, elle n’absorbe pas les odeurs. Elle a également tendance à voltiger dans les courants d’air.
La litière parfaite n’existe pas, chacune présente des avantages et des inconvénients. Ce qui convient parfaitement à un cheval peut ne pas convenir à un autre. Le choix est donc individuel et chaque propriétaire trouvera le meilleur compromis.
Quelques chiffres…
Un cheval émet en moyenne 8 à 10 l d’urine par jour.
Un cheval sur une litière de paille produit tous les jours 35 à 40 kg de fumier frais, composé à 40 % de paille (13 à 17 kg). Sur une année, un cheval produit donc en moyenne 13 à 15 t de fumier frais, soit un volume de plus de 40 m3 ! Avec une litière de tourbe, la quantité de fumier est divisée par 2.