BVD
Pourquoi suspecter le BVD dans mon élevage ?
J'ai des avortements, des troubles de fertilité dans mon troupeau, des veaux chétifs, « qui ne poussent pas », une morphologie inhabituelle, des diarrhées, des grippes qui ne guérissent pas malgré les traitements administrés.
Que faut-il faire ?
Il faut faire des prises de sang sur les vaches qui ont avortées pour faire des sérologies (recherche d'anticorps), des prélèvement de rate sur les avortons, des sérologies sur une dizaine de veaux de plus de 6 mois, pour voir s'il y a une circulation virale récente. Si des animaux sont séropositifs alors qu'aucune vaccination contre le BVD n'a été faite dans les années précédentes, alors il y a un risque élevé que le BVD circule dans le troupeau.
Sur les veaux chétifs, avec un retard de croissance, une diarrhée ne rétrocédant pas aux traitements, il faut faire une PCR qui permet de rechercher directement l'agent responsable de la maladie qui est un virus. Ces veaux sont ce qu'on appelle des IPI, pour Infectés Permanents Immunotolérants.
Qu'est que ce cela veut dire ?
En clair, cela veut dire que ces veaux IPI sont porteurs du virus, mais ne fabriquent pas d'anticorps pour lutter contre la maladie. Ces veaux sont issus d'une gestation où la mère a été infectée par le virus dans le premier tiers de gestation. La mère, elle, fabrique des anticorps et est alors immunisée : elle est protégée pour la vie et n'aura plus d'avortement. En revanche dans ce premier tiers de gestation, le virus passe par le placenta de la vache pour aller dans le veau. Ce dernier est alors IPI, malade pour la vie. Non seulement l'espérance de vie de ce veau est limité (maximum 2 ans), mais surtout il est très excréteur du virus, et ceci tout au long de sa vie. Ces veaux IPI contaminent alors les vaches qui ne sont pas encore immunisées, et provoquent soit de nouveaux veaux IPI, soit des avortements, bref, beaucoup de troubles dans le troupeau. Si rien n'est fait, des problèmes de reproduction vont persister, avec également des problèmes de croissance des veaux. Cela représente de grosses pertes économiques.
On fait quoi ?
Dans un premier temps il faut évaluer depuis quand circule le virus dans l'élevage. Si les problèmes ont commencé depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, alors il y a de fortes chances que des anmaux IPI soient dans le troupeau. Il faut donc faire des PCR sur les animaux de moins d'un an, voire moins de 2 ans.
Il faut éliminer les IPI, par réforme ou par euthanasie. Il faut savoir que le GDS apporte des aides financières en ce qui concerne les analyses, à condition qu'au moins un IPI ait été diagnostiqué dans l'?élevage.
Enfin il faut mettre en place une vaccination systématique sur tout le troupeau. Les vaccins disponibles sont le Mucosiffa® . La primo vaccination doit être effectuée avant la mise à la reproduction,suivi d'un rappel annuel.
Comment éviter tout ça ?
On l'aura compris il vaut mieux à tout prix éviter d'avoir la maladie dans le troupeau. Différentes mesures permettent de limiter les risques d'introduction de la maladie. Lors d'achat de bêtes,'une recherche BVD par PCR doit etre faite sans oublier le veau à naitre si l'achat concerne une femelle gestante.