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Lutte contre les parasites externes des chèvres

Les chèvres sont particulièrement concernées par les infestations parasitaires. Le nombre de parasites qu’ils peuvent héberger est parfois impressionnant ! Les conséquences sur le bien-être de l’animal et sur l’environnement, en raison des traitements plus ou moins toxiques nécessaires à l’éradication des parasites, ne sont pas négligeables.

Les parasites en causes

Les parasites les plus fréquemment rencontrés sur les chèvres sont :

  • Les agents des gales et plus particulièrement de la gale psoroptique. Très contagieuse, elle entraîne des démangeaisons intenses et la chute de la toison sur les flancs. La peau devient croûteuse. Les surinfections bactériennes ne sont pas rares.
  • Les poux broyeurs (mallophages) ou piqueurs provoquent parfois des démangeaisons importantes avec des chutes de laine et une irritation cutanée. Les phtirioses (infestations par les poux) sont des maladies hivernales de rassemblement ; elles reflètent souvent un mauvais état général.
  • Les tiques sont plus ou moins présentes selon les années. Elles peuvent infester massivement les chèvres et les chevreaux. Leur rôle pathogène est double : elles sont responsables d’anémie par prélèvement d’une quantité importante de sang et elles transmettent des maladies (piroplasmose, fièvre Q, anaplasmose, looping ill…).
  • Les larves de mouches sont responsables des myiases cutanées des petits ruminants. Les myiases sont fréquentes depuis la fin du printemps jusqu’au début de l’automne. La mouche pond ses oeufs sur la brebis, principalement dans les zones souillées telles que l’anus, la zone génitale ou les pattes, mais également sur des zones saines (dos, lombes, épaules).
    La 1ère génération de larves de la mouche qui éclot sur l’animal se nourrit des débris de peau et de laine.
    La 2ème génération de larves issue de la 1ère s’attaque aux tissus vivants de la chèvre ; les blessures ainsi occasionnées attirent encore plus de mouches.
    La 3ème génération de larves se nourrit de la chair de la chèvre. Puis ces larves tombent de la chèvre, se transforment en pupes qui donneront naissance à une mouche adulte. Les infections secondaires occasionnées par le développement successif des larves sont généralement fatales pour la chèvre.

Les traitements possibles

Il existe plusieurs familles de molécules utilisables pour prévenir et/ou traiter les infestations par les ectoparasites : acaricides (qui éliminent les acariens) et insecticides (qui éliminent les insectes).
Attention, tous les insecticides ne sont pas actifs contre tous les stades de développement des insectes : certains sont spécifiquement larvicides (actifs contre les larves), d’autres sont adulticides (actifs contre les formes adultes). La rapidité d’action étant essentielle dans le traitement, il est préférable en cas de doute sur la nature des parasites de demander l’avis de votre vétérinaire.

Le choix de la présentation dépend du nombre d’animaux à traiter et de l’équipement de l’éleveur : solution injectable, solution liquide concentrée, solution liquide prête à l’emploi… Les solutions liquides s’appliquent en pulvérisation, en bain ou en pour-on (à verser sur la ligne du dos des animaux).

Il est important de bien se conformer aux indications portées sur le produit concernant le dosage (selon le poids des animaux à traiter), le renouvellement éventuel du traitement, les contre-indications (animaux très jeunes, femelles en gestation ou en reproduction…).

Selon les cas, le traitement des animaux doit s’accompagner d’un traitement de l’environnement.

Les tiques et les agents de la gale sont des acariens (ils possèdent 4 paires de pattes). Les poux, les mélophages et les mouches à myiase sont des insectes (ils possèdent 3 paires de pattes).