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Alimentation du lapin
- Chez le lapin, de nombreuses affections sont la conséquence d’un régime alimentaire inadapté. Le lapin est un herbivore monogastrique qui digère la cellulose par des processus de fermentations dans le caecum. Il lui est donc nécessaire d’ingérer une quantité importante de fibres dans son alimentation.
- Le lapin présente une particularité digestive : il est caecotrophe. Il produit deux types de selles différentes : les selles classiques que l’on retrouve dans sa litière, et les caecotrophes qui sont émis généralement en fin de nuit et que le lapin réingère directement à l’anus sans tomber dans sa litière. Elles sont riches en protéines et en vitamines. Les lapins obèses peuvent avoir des difficultés à ingérer leurs caecotrophes.
- Les dents du lapin poussent en continu (3 à 4 mm par semaine pour les incisives). La mastication permet une usure continue et régulière de sa dentition. Une alimentation pauvre en fibres peut entraîner des défauts d’usure dentaire, puis des malocclusions, abcès dentaires, ulcères de la langue et des joues…
- Les fibres constituent l’élément le plus important de l’alimentation des lapins. Elles doivent être de bonne qualité et suffisamment longue pour activer correctement son système digestif complexe, elle favorise le péristaltisme (transit) intestinal, les sécrétions digestives et empêchent la formation d’amas compacts de poils ou d’aliments qui peuvent être responsable d’occlusion. C’est pourquoi la base de l’alimentation du lapin est du foin qui sera de bonne qualité et toujours laissé à volonté.
- L e lapin a également des besoins spécifiques en nutriments. Il a besoin d’un apport suffisant en vitamine C et E et en calcium. Par exemple, un déficit en calcium entraînera des carences (ostéodystrophie) et un excès favorisera la formation d’urolithiases (calculs dans les urines).
- On complètera donc son alimentation avec des granulés de préférence mono-composant pour éviter que l’animal ne tri et n’ingère que les granulés les plus appétents (qui sont généralement les plus riches en sucre et en graisse).
Ces granulés doivent être fournis de façon rationnée afin de ne pas entraîner d’obésité et pour que le lapin continue
d’ingérer des quantités importantes de foin. Ces granulés doivent être de haute qualité et aussi riches en fibres.
- De la verdure doit également être distribuée quotidiennement. On l’introduira progressivement dans l’alimentation du jeune lapin acheté récemment afin de ne pas provoquer de diarrhées. Elle apporte des fibres, des vitamines et contribue à l’hydratation du contenu digestif. La verdure doit être lavée et séchée avant distribution.
On évitera de ramasser des végétaux dans les zones où se trouvent beaucoup de
rongeurs sauvages (risque de transmission de maladie comme le VHD) et près des routes
(intoxication au plomb ou à l’essence). A noter également le mouron rouge que l’on
trouve le long des chemins et qui est toxique pour les lapins.
- On évitera de donner des fruits. Ils sont trop sucrés, trop riches en eau et peuvent facilement fermenter (même si les lapins en sont très friands). En revanche, la pomme en quantité raisonnable est sans danger. On évitera également de donner trop souvent des aliments trop riches en eau comme la laitue, courgette, concombre, ainsi que le chou qui fermente facilement. On proscrira certains aliments qui peuvent être toxiques, comme l’avocat, les pommes de terre crues ou des haricots crus en grande quantité.
- Voici une liste non exhaustive, de légumes à proposer sans risque :
- Carotte, fane de carottes, fane de betteraves, navet, radis,
- Endive,
- épinard,
- mâche, pissenlit,
- brocolis,
- fenouil, céleri,
- persil, cerfeuil, thym, menthe, coriandre, cresson de fontaine, basilic
- salade frisée,
- pak choi, chicoré rouge et chou vert (avec modération)…
- En résumé, la ration d’un lapin est constituée d’eau et de foin à volonté, d’un peu de
verdures quotidiennement et de granulés en quantité modérée.