Les parasites externes

MARS 2014

AVEC LES BEAUX JOURS ….

ILS REVIENNENT :

LES PARASITES EXTERNES

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LES PUCES

Insectes aptères (sans ailes), ces parasites de nos chiens et chats se développent classiquement aux beaux jours.

L’hiver ayant été doux, nous avons constaté les premières contaminations dès fin janvier sur des animaux vus à la clinique, ce qui laisse présager d’un printemps « à haut risque » pour nos compagnons.

Biologie

Dans le cycle de développement, seul  l’adulte est un parasite. Une fois sur son hôte, et en dehors de tout traitement, elle ne le quittera plus (sauf à trouver un autre hôte à proximité). Elle fera alors plusieurs repas de sang par jour en piquant l’animal sur lequel elle se trouve.

Une puce femelle pond entre 20 et 50 œufs par jour, œufs qui n’adhèrent pas aux poils de l’animal et tombent dans son environnement (en plus grande quantité aux endroits où l’animal « stationne »). La majeure partie de la population est donc invisible et se trouve dans l’environnement de l’animal.

Certains estiment que lorsqu’on voit une puce sur un animal, on peut considérer qu’il y en a 100 dans son environnement sous forme d’œufs, de larves ou de cocons. Ces formes sont de plus très résistantes et peuvent attendre plusieurs mois des conditions favorables (température, hygrométrie, vibrations du sol) pour se développer de façon massive.

Signes cliniques

Les signes d’infestation de puces sont variables en fonction de l’individu. Le prurit (démangeaisons) peut être absent à modéré chez certains, très important chez d’autres. Les puces elles mêmes ne sont pas faciles à "débusquer", cachées qu'elles sont dans le poil. Leur déjections sont plus facilement identifiables (photo du centre, ci-dessous), sous forme de petites pellicules noires. Les traces de piqures sont parfois visibles, le plus souvent sur des zones pauvres en poils  et sur peau claire.

De plus, certains de vos animaux sont sensibilisés à la salive de puce : une seule piqure peut provoquer des démangeaisons très intenses, amenant l’animal à s’infliger des blessures pouvant se surinfecter : c’est la Dermatite Allergique à la Piqure de Puce (DAPP).

Ces animaux demandent alors une prise en charge médicale spécifique en plus du traitement anti parasitaire.

Enfin, les puces sont susceptibles de transmettre des parasites internes aux animaux de compagnie (ténias).

Traitement

Votre chien ou votre chat a des puces : il faut le traiter pour le soulager et éviter l’infestation de son milieu de vie.

De multiples produits existent, à la fois insecticides (tuant les adultes présents) et/ou répulsifs, évitant les ré-infestations ultérieures, pendant un temps plus ou moins long.

Les formes varient aussi : sprays, pipettes, colliers, comprimés.

Notons au passage que les poudres, encore présentes sur le marché, sont très peu efficaces : non pas que les principes actifs soient défaillants, mais simplement parce que ce type de produit ne reste pas longtemps sur la peau de l’animal (mouvements de l’animal).

Si le traitement (ou la prévention) s'avère inefficace, et que votre animal attrape des puces alors qu'il est traité par des produits normalement acifs, il conviendra sans doute d'envisager avec votre vétérinaire le traitement de l'environnement de votre compagnon (souvenez-vous du nombre de formes se trouvant dans l'environnement pour une puce sur l'animal...). Cela nécessite de faire le point sur son (votre) mode de vie.

Prévention

Mieux que traiter lorsque votre compagnon y est confronté, la prévention évitera tous les problèmes de santé, d’infestation de son milieu et … les frais qui vont avec. Les produits utilisés sont (le plus souvent) les mêmes que pour les traitements et ils doivent être adaptés à la pression parasitaire, à la sensibilité de l’animal, à son mode de vie, et aux éventuelles interactions avec d’autres médications.

 

LES TIQUES

Ce sont des acariens de la classe des arachnidés (comme les araignées). Ce sont des parasites piqueurs hématophages (= qui se nourrissent de sang). Présentes surtout dans les sous bois, les haies et les taillis, elles sont néanmoins présentes, dans notre région, dans la moindre parcelle d’espace vert. Comme les puces, chaleurs et humidité sont favorables à leur développement. En théorie, les saisons les plus à risques sont printemps et automne, mais les aléas du climat actuel font qu’on peut les rencontrer la fin de l’hiver jusqu’au début du suivant.

Il existe de nombreuses espèces différentes mais la plupart sont susceptibles de transmettre des maladies parasitaires ou infectieuses.

Notons au passage que "tique" est un nom féminin: on dit une tique.

Biologie

Il existe quatre stades de développement, et, hormis à l’éclosion de l’œuf, le passage de la larve à la nymphe et de la nymphe à l’adulte nécessitent un repas de sang. A ces stades, ce sont surtout les animaux sauvages qui sont infestés (hérissons, petits rongeurs, petits mammifères sauvages).

L’adulte par contre parasite nos chiens et chats (et peuvent aussi nous piquer).

La femelle fait un repas de sang qui peut durer 48 h.: il est indispensable pour la reproduction. Le mâle lui, fait un repas bien plus frugal (pour des raisons anatomiques). 

Mâles (en général plus petits) et femelles s’accouplent sur l’hôte.

Après l’accouplement, le mâle meurt alors que la femelle se décroche pour pondre ses œufs et mourir à sont tour.

Signes cliniques

Le premier signe est la douleur provoquée par la piqure. Il peut ensuite y avoir une réaction inflammatoire (parfois gênante en fonction de l’endroit) autour de la piqure.

Le problème majeur reste qu’elles peuvent transmettre des maladies parfois graves ("maladies vectorielles") aux animaux (piroplasmose, ehrlichiose, maladie de Lyme, hémobartonellose etc..) et à l’homme. C’est en cela qu’il faut lutter contre elles, en curatif après la piqure, mais aussi et surtout en préventif.

Traitement

Une fois qu’elle a piqué, le traitement consiste évidemment à l’enlever. On entend à droite à gauche différentes " techniques maison». Mais à voir de plus près le rostre planté dans la peau (photo au miscroscope ci après), on comprend aisément quer tirer simplement dessus n'est pas la solution au risque de laisser le rostre et la tête plantés.

Les méthodes les plus sures et les moins risquées consistent à appliquer dessus un produit à effet immédiat (« Knock-Down ») ou à les enlever avec un crochet spécial.

A savoir : le plus souvent, elles ne transmettent ces maladies qu’à la fin de leur repas de sang : si on les décroche tout de suite, le risque sera limité: "les tiques les plus dangereuses sont celles qu’on ne voit pas !"

Par la suite, si votre animal présente des signes anormaux, consultez sans tarder votre vétérinaire pour vérifier s’il a contracté ou non une de ces pathologies : plus tôt elles sont prises en charge, meilleur est le pronostic

Prévention

Pour les chiens la plupart des produits antiparasitaires externes actuels sont actifs à la fois sur les puces et les tiques.

C’est un peu différent chez le chat où  les produits efficaces sont bien moins nombreux. Votre vétérinaire saura vous conseiller en fonction des risques courus en fonction de son mode de vie.

Quoi qu’il en soit, le 100% n’existe pas en médecine : si efficace soit le produit utilisé, pensez à vérifier systématiquement le pelage de votre chien au retour d’une ballade dans des zones à risques.

 

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AUTRES PARASITES EXTERNES

Les aoutats :

Présents normalement sur une courte période, au mois d’Aout (d’où leur nom) ou de Septembre (on les appelle aussi « vendangeons ») en fonction des zones géographique. Mais les variations climatiques bousculent parfois un peu ces périodes théoriques.

Ce sont les larves de cet acarien qui parasitent animaux et humains, provoquant des démangeaisons très importantes. En cas d’infestation un traitement adapté doit être appliqué.

Moustique et phlébotome :

Certains (les phlébotomes) sont susceptibles de transmettre une maladie grave pour le chien et son entourage : la leishmaniose. Heureusement rare dans notre région, le risque est à évoquer avec votre vétérinaire lorsque vous emmenez votre animal dans des zones à risque : pourtour méditérannéen  (Aude y compris, et ce n’est pas si loin…), l’Espagne, le Portugal ou l’Italie pour les pays les plus proches. Certains produits sont répulsifs vis-à-vis de ces insectes, et doivent être associés à des mesures sanitaires simples.

 

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Comme pour tout traitement médical à l'encontre de parasites, il est indispensable qu'il soit adapté à l'animal comme à son mode de vie et raisonné pour s'assurer d'une efficacité durable,

des solutions peuvent vous être proposées à la clinique:

n'hésitez pas à nous questionner !

 

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